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samedi 6 mai 2023

Jury Prix Balzac 2023 pour la création contemporaine

“Dans sa nouvelle Gambara,  parue en 1837 et reprise dans La Comédie humaine, il érige ainsi la cuisine à l’égal de la peinture, de la sculpture, de la musique. Balzac est cet écrivain formidable qui ne laisse pas de nous séduire précisément parce qu’il embrasse tous les arts, multiplie les accords et se joue des disciplines. Pour cette deuxième édition du Prix Balzac pour la création contemporaine, il me paraissait naturel d’associer deux artistes, un cuisinier et un plasticien. Ensemble, ils liront La Comédie  humaine, ensemble, ils créeront deux œuvres en miroir pour « saisir l’esprit, l’âme, la physionomie des choses et des êtres » comme Honoré de Balzac les y invitent dans Le Chef-d’œuvre inconnu”

— Florence Briat-Soulié, présidente du prix Balzac pour la création contemporaine.

Le jury présidé par Guy Savoy entouré du chanteur Benabar, des artistes Eva Jospin et Fabrice Hyber, membre de l’Institut, de Bruno Dubois, professeur de neurologie, directeur de l'institut de la mémoire et de la maladie d'Alzheimer - (AP-HP), de Stéphane Layani, président du marché de Rungis, de Colette Barbier présidente de la Source Paris ou encore d’Yves Gagneux, directeur de la Maison de Balzac, de Romy Richter et Hector Arroyo, Associés chez Allen & Overy, partenaire du prix, de Florence Briat-Soulié, présidente du prix et de Florence Calvet, administrateur du Cercle des Amis de la Maison de Balzac (comité gastronomique ) distinguera un duo gastronomie et arts plastiques pour son édition 2023

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«Vous me donnerez un chaudron pour faire ma pâte, puis vous irez me chercher des tiges d’artichaut, des tiges d’asperges, des orties à dard, des roseaux que vous couperez aux bord de votre petite rivière. Demain matin, je sortirai de votre cellier avec du magnifique papier… » Disait David Séchard à son père dans les Illusions perdues de Balzac.


En lisant la Comédie Humaine de Balzac, il nous a semblé que les repas catalysaient des moments clés de transformations réelles ou fantasmées. Ici nous prenons la fougère du Lys dans la Vallée pour créer le lien d’une cuisine d’illusions à voir et à manger. La fougère peut être ingérée, peut être utilisée pour la fabrication du papier (matériau cher à Balzac dont il décrit beaucoup de principes et d’histoire notamment par le biais de l’imprimerie), la cendre de fougère, la potasse, était ajoutée au « verre de fougère » comme fondant au sable. Le verre permet de passer de la transformation à l’illusion. On pousse plus loin la transformation, Comme le repas qui nous change d’état, nous rassasie, nous endort, nous enivre. Nos préparations à voir et à manger se cuisinent sur un fond liant animal (colle de peau de lapin, lard fondu), où les instincts et les civilités s’organisent plus ou moins bien vers des formes imprévisibles. Pour la scénographie du jury, nous avons moulé nos mains d’artisans- L’artisan invente avec ses mains une matière transformée et soutient le rêve perdu des autres comme David Séchard soutient Lucien de Rubembré. Cette œuvre nous fait perdre nos repères. Ce paysage est-il toxique ou comestible? Animal ou Végétal?


Sylvain Parisot et Noémie Sauve


LES METAMORPHOSES DE LA FOUGÈRE 
-le papier qui se transforme en verre-
3 TABLEAUX
1 PLAT
1 SCENOGRAPHIE DE CENACLE
-le jury place ses mains dans le moulages des mains des artisans 
pour accueillir le plat et sa transformation -

cadres 63x63cm
papier de fougère, sable, colle de peau de lapin, cendre de fougère, fougère et verre soufflé
socle en bois, papier et métal











photos ©Claire Curt pour le Prix Balzac pour la CréationContemporaine