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samedi 9 mars 2024

DRAWING NOW /// salon du dessin contemporain /// GALERIE ERIC MOUCHET




Drawing Now Art Fair est la première foire d’art contemporain exclusivement dédiée au dessin en Europe,
créée en 2007.

À l’occasion de sa 17e édition, Drawing Now Art Fair reviendra au Carreau du Temple dans le 3e arrondissement à Paris.

Retrouvez-nous avec Léo Marin, directeur de la galerie Eric Mouchet du jeudi 21 au dimanche 24 mars 2024

General Sector
Booth C3

avec les pièces des artistes Samuel Trenquier et Christine Crozat

LA MORT EN CE JARDIN /// expo-vente au profit de l'association FERTILE



EXPOSITION-VENTE

AVEC

Michel Blazy

Emma Bourgin

Anouck Durand-Gasselin

François Durif

Hubert Humka

Denis Laget

Pauline Lucas

Clara Rivault

Lionel Sabatté

Noémie Sauve

Anna Katharina Scheidegger

Paul Youenn & Eliott Vallin

COMMISSARIAT

Laure Boucomont & Marie Gayet



INFOS PRATIQUES

Du 15 mars au 6 avril 2024

11, rue Pierre Sarrazin, Paris 6

de 13h à 19h du mardi au samedi

Preview sur invitation le 14 mars à 18h

Vernissage le 15 mars à 18h

Finissage le 6 avril à partir de 14h



« C’est pourtant la disparition qui conditionne l’éclat de l’apparition ; et c’est de même l’extinction qui fait clignoter l’étincelle, ou "fulgurer" l’éclair. »

Vladimir Jankélévitch, La Mort

Si c’est par son caractère de nécessité et d’usage que l’écrivain Stefano d’Arrigo parle de la mort, il introduit en creux l’idée de la vie et de la mort indissociablement liées, dans un cycle de transformation et d’interdépendance. Vie, mort, vie, la mort dans la vie et la vie dans la mort, la chose semble acquise, - Ne dit-on pas poussière, tu redeviendras poussière - pourtant nous sommes toujours désemparés face à la disparition de tout être vivant, humain, animal ou végétal, comme si l’esprit ne parvenait pas à faire le lien (trop spirituel ? trop métaphysique ? trop définitif ?) entre les deux états et considérait la mort comme une fin de tout. Pourtant avec la mort, une autre forme de vie émerge. Invisible, souvent silencieuse, s’étirant dans le temps. Le flétrissement, la décomposition, la disparition, sont des processus actifs et créateurs. Les artistes de l’exposition La mort en ce jardin, en explorant la vie et la mort comme un continuum et non comme une rupture, rendent visibles l’irréversible et ses interstices mouvants. Humus, poussières, champignons, fonte des glaces, feuilles flétries ou oiseaux morts, loin d’être des motifs terrifiants, repoussants ou complaisants, viennent nous parler de la mort dans un mouvement de retour sur soi ; dans une intimité fraternelle avec le cycle du vivant.

Laure Boucomont & Marie Gayet

COMMISSAIRES D’EXPOSITION




photos @Sarkis Torossian


ARTISTES & PAYSANS, battre la campagne /// LES ABATTOIRS Musée FRAC Occitanie

 



Artistes et paysans. Battre la campagne

Du 1er mars au 25 août 2024

les Abattoirs, Musée - Frac Occitanie Toulouse

Commissariat :

Julie Crenn, Commissaire indépendante

Lauriane Gricourt, Directrice des Abattoirs

Annabelle Ténèze, Directrice du Louvre-Lens

Assistées d'Audrey Palacin, Attachée de recherche


Liste des artistes exposés

Maria Thereza Alves, Jean Amblard, Mathieu Asselin, Adrián Balseca, Gianfranco Baruchello, Julien Beneyton, Michel Blazy, Rosa Bonheur, Thierry Boutonnier, Jules Breton, Mathilde Caylou, Pierre Creton, Henri Cueco, Marinette Cueco, Ágnes Dénes, Morgane Denzler, Morgan Fache, Nina Ferrer-Gleize, Aurélie Ferruel et Florentine Guédon, Sylvain Gouraud, Annabel Guérédrat, Suzanne Husky, Fabrice Hyber, Inland, Kako & Stéphane Kenkle, Léon Lhermitte, Aurelia Mihai, Jean-François Millet, Asunción Molinos Gordo, Nelly Monnier et Éric Tabuchi, Tony Morgan, Hassan Musa, Myvillages, Le Nouveau Ministère De l’Agriculture (Suzanne Husky et Stéphanie Sagot), Aurélie Olivier, Daniel Otero Torres, Jean-Baptiste Perret, Karoll Petit, Terence Pique, Émilie Pitoiset, Tabita Rezaire avec Yussef Agbo-Ola, Pascal Rivet, Damien Rouxel, Noémie Sauve, Daniel Spoerri, Jade Tang, Nicolas Tubéry, Agnès Varda, Simone Villemeur-Deloume, Lois Weinberger




L’exposition Artistes et paysans. Battre la campagne propose une exploration des liens multiples et riches entre les artistes et les paysans à l’aune des enjeux auxquels fait face l’agriculture aujourd’hui. À travers un ensemble de près de 150 oeuvres, le parcours proposé entend contextualiser et mettre en évidence les points de rencontre entre art et agriculture, tout en explorant la manière dont ce dialogue a évolué dans un contexte de redéfinition des relations entre l’humain et son environnement.


Des artistes ont entrepris ces dernières années de s’extraire d’une représentation du monde rural qui confine parfois à l’image d’Épinal, pour comprendre la réalité sociale, économique et environnementale des mondes paysans de l’époque actuelle. Ils et elles cherchent à mieux représenter et comprendre celles et ceux qui sont à la fois au centre et en marge de la société, après avoir pendant des siècles représenté la majorité de la population française, et qui aujourd’hui exercent leur métier entre des injonctions contradictoires de productivité et de respect du vivant. Si l’après-Seconde Guerre mondiale a marqué un tournant décisif pour la production agricole, qui se tourne en Occident vers un modèle intensif et industriel, le début du XXIe siècle s’inscrit dans une période de mutation inédite, à l’aune d’une prise de conscience nouvelle. Ce dialogue entre art et agriculture transmet ainsi des visions et des paroles essentielles sur les enjeux actuels du travail de la terre.


À travers un parcours thématique, l’exposition aborde les questions de la représentation du paysan, des semences, de la fabrication du paysage ou encore des gestes et savoir-faire, et met en avant les artistes, historiques et émergents, qui placent au coeur de leur pratique la figure et le travail des paysans et paysannes. Elle remet notamment en perspective l’entrée du monde paysan au musée au XIXe siècle, par l’intermédiaire notable de peintres tels que Jean-François Millet, Rosa Bonheur ou Jules Breton - dont des oeuvres sont exceptionnellement prêtées par le musée d’Orsay – qui, s’intéressant au plein air, aux campagnes et aux animaux, ont introduit la représentation de leur vie et de leur travail dans le champ des Beaux-Arts. Le XXe siècle accompagne la fixation et la préservation d’un mode de vie agricole par la création de musées d’ethnologie et de traditions populaires, notamment évoqués grâce à d’importants prêts du Mucem (Marseille), mode de vie dont les artistes d’aujourd’hui proposent une relecture.


Des artistes fondateurs de la représentation des mondes paysans contemporains

en France telle que la cinéaste Agnès Varda sont ainsi présents, aux côtés des artistes pionniers Ágnes Dénes, Lois Weinberger ou encore Gianfranco Baruchello qui, dès les années 1970, ont fait de l’acte de planter une action artistique et politique. Tous partagent sous des formes variées, généralement via une relation directe avec les agriculteurs et agricultrices, des récits pluriels qui ont été souvent romantisés ou mis de côté. À travers leurs oeuvres, les artistes mettent en relief les réalités et les difficultés de la vie paysanne, et en dressent de nouveaux portraits, tout en questionnant l’éloignement entre les lieux de production et de consommation. Chaque oeuvre reflète ainsi un mode de réinvestissement de notre lien au vivant et aux mains qui nous nourrissent, ouvrant sur un terrain de création pour une reconnexion des pratiques artistiques et agricoles.








photos : ©Cyril Boixel (1,2,5,6 et 7) et ©Sylvie Leonard (3 et 4)

extrait du catalogue de l'exposition:



Retour sur les discussions organisées pendant l'exposition ADMIRATIO au Drawing Lab à Paris /// Anne de Malleray X Noémie Sauve

lien ici: discussion entre Joshua de Paiva, Anne de Malleray et Noémie Sauve

L’art de faire connaissance.

Rencontre entre Joshua de Paiva, Docteur en philosophie, membre du collectif La Déménagerie, Anne de Malleray, commissaire de l’exposition et membre du collectif La Déménagerie et Noémie Sauve. Avec la contribution de Michel Pichon, taxonomiste, membre de la mission Deep Hope.

En latin, le mot admiratio désignait une forme d’émerveillement mêlée d’étonnement, point de départ, selon Aristote, de toute enquête philosophique. Aujourd’hui, le terme français a perdu ce double sens. L’émerveillement, associé à la naïveté et à l’enfance, est ainsi communément opposé à l’observation scientifique et au désir de connaissance. N’est-ce pas pourtant cet affect qui pousse certains humains à se passionner pour l’étude des milieux naturels et des autres vivants ? À partir du titre de cette exposition, nous discuterons de l’enjeu qu’il y a de tenir ensemble, sans les hiérarchiser ou les opposer, curiosité scientifique et expérience sensible ; et plus largement du rôle possible de l’art et de l’expérience esthétique dans le contexte d’une crise de nos relations au vivant.

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lien ici: discussion entre Sophie Pène, Anne de Malleray et Noémie Sauve

Du terrain à l’atelier : la fabrique des œuvres.

Rencontre entre Sophie Pène, Professeure émérite de l’Université de Paris Cité, Anne de Malleray commissaire de l'exposition et Noémie Sauve.

En 2017, Noémie Sauve embarquait à bord de la goélette Tara pour sa première expédition scientifique, qui a soudé le lien entre le terrain, la science et sa pratique artistique.

En 2022, elle a collaboré avec Sophie Pène et Benjamin Graindorge, commissaires de l’exposition « Le Monde Sinon Rien », présentée à la Biennale Internationale de Design de Saint Étienne, autour d’un dialogue entre art, design et transformations écologiques. Cette discussion reviendra sur ce parcours avec ces deux invitées qui partageront leur vision d’une pratique artistique ancrée sur des terrains d’enquêtes.


vendredi 8 mars 2024

EN QUÊTE D'ÉMERVEILLEMENT

En quête d’émerveillement : Alors que l'éco-art appelant à la prise de conscience et à l'action concrète connaît un véritable essor, Noémie Sauve cherche des chemins d'accès aux dynamiques affectives qui motivent l'enquête scientifique sur les milieux naturels et les vivants qui les peuplent. Les œuvres de l'artiste française Noémie Sauve (née en 1980) naissent d'un processus de recherche au long cours, d'abord sur le terrain et en dialogue étroit avec des scientifiques, ensuite sous forme plastique à l'atelier – ainsi de celles (...)


Joshua de Paiva, « En quête d’émerveillement . À propos de l’exposition Admiratio de Noémie Sauve au Drawing Lab », La Vie des idées , 1er janvier 2024. ISSN : 2105-3030. 
URL : https://laviedesidees.fr/En-quete-d-emerveillement-5963

Joshua de Paiva est docteur en philosophie de Sorbonne Université. Dans sa thèse intitulée « Pour une esthétique du vivant. Enquête philosophique sur les rencontres avec le vivant dans l’art actuel », il s’est notamment intéressé aux pratiques artistiques de Pierre Huyghe, de Tomás Saraceno ou encore de Marguerite Humeau, afin de faire émerger les enjeux théoriques et pratiques d’une esthétique du vivant, conçue comme un art de l’expérience qu’il s’agirait de cultiver dans un contexte de crise de la sensibilité et de l’attention aux autres vivants.