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Affichage des articles dont le libellé est Le Monde Sinon Rien/Biennale Internationale Design Saint-Etienne 2022. Afficher tous les articles
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mardi 31 mai 2022

BAHAUS DU VIVANT

CONFÉRENCE : UN BAHAUS DU VIVANT https://www.centrepompidou.fr/fr/programme/agenda/evenement/dqqDHJ7

 9 juin 2022 

18h20-20h

Dans le cadre de l'exposition Berlin, nos années 20 au Centre Pompidou à Paris sont organisés de débats et des tables rondes. En écho à la Biennale internationale design Saint-Étienne 2022, le Centre Pompidou propose à la Cité du design et au LPI (Learning Planet Institute) d’imaginer un Bauhaus pour aujourd’hui, une école pour la « génération climat ». 
-merci à Sophie Pène pour cette invitation-



En 1919 Gropius crée le Bauhaus à Weimar, une école réformiste et avant-gardiste qui influence encore la pédagogie bien que le modèle initial n’ait cessé d’être revisité. Quelque cent ans plus tard, la Communauté européenne lance un New European Bauhaus, comme symbole du Pacte vert de la transition énergétique.  Quelle création pour l’anthropocène ? Quels apprentissages dans une époque de transformation radicale ? De quel Bauhaus rêve la Génération climat ? Autour de la proposition d’un Bauhaus du vivant, les intervenants interrogent les apprentissages créatifs et leurs effets sur la société. Par écoles de création, on désigne ici les écoles d’art, de design et d’architecture, mais aussi les universités qui privilégient les projets scientifiques et les engagements écologiques des étudiants et des étudiantes, les laboratoires de recherche, les laboratoires citoyens et les tiers-lieux ainsi que tous les espaces d’expérimentation sociale qui aident à faire grandir une avant-garde sociale.
 
Les projets qui nourrissent la discussion sont, pour la plupart issus de l’exposition « Le Monde sinon rien » (Biennale design international Saint-Étienne, 6 avril-31 juillet 2022).
https://www.biennale-design.com/saint-etienne/2022/fr/a/le-monde-sinon-rien-1376
 
Avec  :
Thierry Mandon, directeur de la Cité du design
Sophie Pène, co-commissaire du « Monde sinon rien » et 
Romain Lacroix, Centre Pompidou
Alexandra Midal, commissaire d’exposition, historienne du design
Lola Hen et Benoît Zenker,designers, École supérieure d'art et design de Saint-Étienne (Esadse)
Chetan Kumar Velumurugan, chercheur et « maker » (Université de Paris Cité, LPI)
Noémie Sauve, artiste plasticienne et professeur à l’École supérieure d'art et design du Mans 
Julie-Lou Dubreuilh, bergère urbaine, ferme Climamen à Villetaneuse
Benjamin Graindorge, designer, professeur à l’Esadse et co-commissaire du « Monde sinon rien »
Claire Brunet, philosophe (Énormale supérieure Paris-Saclay)
Emmanuel Tibloux, directeur de l’École nationale supérieure des arts décoratifs
et François Taddei, biologiste, généticien et chief exploration officer (LPI)

Sophie Pène, Benjamin Graindorge, Noémie Sauve et Julie Lou Dubreuilh
juin 2022, Beaubourg




dimanche 3 avril 2022

Biennale Internationale Design Saint-Étienne 2022

L'exposition "Le Monde Sinon Rien" est une proposition des co-commissaires Sophie Pène et Benjamin Graindorge avec qui j'ai eu le plaisir de collaborer. J'y participe à la fois en tant qu'artiste invitée et enseignante à l'école supérieure d'art et de design TALM Le Mans.

LE MONDE SINON RIEN EN LIGNE:

https://lemondesinonrien.fr/carte
















Benjamin Graindorge, Sophie Pène et Romain Lacroix

"Artiste invitée, Noémie Sauve a rejoint Le Monde sinon rien à son tout début, il y a deux ans. Lors d’une première rencontre, en septembre 2020, elle a raconté aux étudiants (CRI-Learning Planet et ESADSE) son chemin, qui avait éveillé un sentiment de parenté. L’histoire commence dans la Drôme, dans une nature libre et avec l’amitié des chevaux et des arbres. Puis Noémie cherchera où bien vivre. Elle quitte les Beaux-Arts de Lyon à peine arrivée, et s’immerge dans des collectifs créatifs et activistes, en squat, à Clinamen, la ferme urbaine qu’elle a co-fondée, et bien sûr, à l’atelier. Le dessin, la gravure, la terre et le cristal. Elle essaie toutes les techniques, car elle teste comment traduire au plus sincère une expérience sensible.  

La création, pour Noémie Sauve, est une question. La création est une enquête. La création est un territoire de savoirs et de rencontres. Son sujet, c’est découvrir la polyphonie du vivant, les interdépendances entre êtres vivants, tous les êtres vivants, des coraux aux humains. Car Noémie Sauve habite le Chthulucène, le nom que Donna Haraway donne à notre époque, celles des « temps épais et troublés ». Dans le Chtulucène, on fait face aux menaces et aux injustices. Le monde tel qu’il est est rude, mais on y vit le mieux possible, avec des émotions bonnes, esthétiques et morales et un esprit de recherche. 

Noémie Sauve se définit comme une artiste écologique, une artiste expérimentale qui part en expédition avec des scientifiques pour dessiner le réel invisible et poser des questions. Elle a démontré que la contribution d’une créatrice comme elle, une dessinatrice et une sculptrice, aide les scientifiques à résoudre des énigmes. Son travail de dessin capte ce que la photo lisse, et facilite la coopération entre disciplines, que sa résidence artistique soit dans la forêt ardennaise, sur le vaisseau Tara, ou à Vulcano dans les îles Éoliennes.


Pour le Monde sinon rien, Noémie Sauve est une fixeuse, c’est-à-dire une messagère, une traductrice,  une médiatrice et une éclaireuse qui protège, signale les risques, facilite les avancées dans des terrains incertains, dispose des signes pour ne pas se perdre et tend la main quand il y a un danger. Ses oeuvres, présentes tout au long de l'exposition,  donnent un abri et une direction, et agissent comme un paysage protecteur.

A sa suite, Le Monde sinon rien invite à voir tous les jeunes créateurs et scientifiques comme des fixeurs, parce qu’ils et elles voient ce que nous ne voyons pas, et nous aident à comprendre."


Sophie Pène 
mars 2022



lundi 9 août 2021

Le Monde Sinon Rien


La Biennale Internationale Design Saint-Étienne 2021 sur le thème des Bifurcations, a été, pour cause de pandémie du Covid, reportée d’un an. Elle se déroulera en 2022, du 6 avril au 31 juillet.

Le monde, sinon rien
Rêver, apprendre, renouer

Commissariat : École supérieure d’art et design de Saint-Étienne + CRI, Université de Paris
Benjamin Graindorge et Sophie Pène

Marguerite Benony, commissaire assistante
Marion Fraboulet, chargée d’exposition
Jeanne Bonnel, édition de contenus et médiation scientifique

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L’histoire du Monde sinon rien commence avec Le Champignon de la fin du monde, d’Anna Tsing. Celle-ci raconte l’histoire du Matsutake, un champignon disparu au Japon, alors qu’il y est essentiel à la culture gastronomique. Le Matsutake a réapparu dans les forêts de l’Oregon, si meurtries par les incendies et les pollutions qu’elles semblaient stériles. Sa cueillette fait désormais vivre des communautés marginalisées, qui ont su agencer un fructueux marché mondialisé. Anna Tsing expose un « art de vivre dans les ruines du capitalisme », art qui donne son sous-titre au livre, en montrant que des mondes abîmés s’enchevêtrent à des mondes fertiles, ce qu’elle nomme la « diversité contaminée ». Elle se fait aussi le chantre d’une science des nouveaux récits, récits complexes qui donnent le détail attentif d’enquêtes sur les formes de vie, et se révèle la science qui préservera la planète, en instaurant un dialogue inter-espèces.

Le champignon de la fin du monde est devenu notre repère pour décrire les mondes des écoles. Ceux-ci sont encombrés de vestiges, et sont pourtant des lieux de vitalité. La jeunesse qui s’étonne, s’impatiente et se révolte contre l’inertie des pouvoirs, des industries, des systèmes sociaux, face aux menaces sur le vivant, est celle qui vit aujourd’hui dans les écoles. Ces écoles invoquent toutes les besoins de création, et d’inventivité, et pas seulement les écoles d’art et design, également les écoles de sciences, d’industries, de politique et d’administration. Cependant la reproduction l’emporte sur la création. Les étudiants sont face à un dilemme. Ils ne se reconnaissent pas toujours dans les apprentissages qu’on leur assigne, mais ils s’en accommodent, en sont curieux et savent les tisser avec leurs programmes personnels. Cependant ils cherchent des voies nouvelles et les écoles, et les laboratoires, abritent leurs créations. Le Monde sinon rien a entrepris de décrire la « diversité contaminée » des écoles et laboratoires, la combinaison des vestiges et des renouveaux, sous la forme des projets de jeunes chercheurs et créateurs. Les productions des écoles s’y présentent comme de nouveaux objets, porteurs de récits qui rapportent des enquêtes scientifiques et artistiques sur des mondes en gestation que nous ne pouvons parfois pas encore percevoir.


Pour accompagner ces projets, prototypes scientifiques, laboratoires participatifs, installations artistiques, films, tableaux, nous avons mis en place le cadre de pensée qui anime un domaine de la transformation écologique, la philosophie du vivant. Donna Haraway, philosophe, éthologue, biologiste, anthropologue, propose aux humains de renouer avec les autres espèces, qu’elle appelle « les terrestres » en leur portant attention. Cela opère un replacement de l’espèce humaine au milieu des autres espèces. Une juste place, et une attitude compréhensive et esthétique, en découlent, qui modifient toutes les relations, y compris inter-humaines. A la suite des écrits fondateurs de Donna Haraway, mais aussi de Bruno Latour et Isabelle Stengers, et bien sûr Anna Tsing, une génération d’auteurs, dont beaucoup de langue française, enrichit cette science des récits. On trouvera ici de larges extraits de Baptiste Morizot qui écrit sur le pistage des loups, de Vinciane Despret, qui décrit de conserve les sociétés des oiseaux et les sociétés savantes qui les étudient. Grâce au travail créatif de l’ESADSE et du CRI pour ce double numérique d’une « exposition-qui-existe- mais-n’a-pas-eu-lieu », ces très beaux textes sont installés comme des objets matériels, graphiques et sonores, et accompagnent le visiteur dans la découverte des travaux que Le Monde sinon rien soumet à la discussion.


L’exposition invite à vivre les étapes d’une enquête. Au départ il y a la question de ce qu’est un territoire, un lieu où l’on vit et dont on dépend. Ensuite il y a les façons multiples de le ressentir, de l’éprouver, d’en être ému, ce que nous avons nommé la sensibilité. Puis arrivent les solutions pour le dessiner, le modéliser, le rendre visible, ce que nous appelons, d’après Vinciane Despret, les polyphonies. Enfin les mondes enchevêtrés s’organisent. Il y faut des opérations qui définissent les coexistences, des négociations et médiations, que Baptiste Morizot nomme les diplomaties. Ainsi émerge le sujet du futur : qu’allons-nous faire ensemble de ces récits enchevêtrés ? Comment organiser le territoire futur ?

A ce stade de la réflexion collective qui anime sur une longue durée le dialogue entre le CRI, l’Esadse et la Cité du design, c’est cela que nous définissons comme les chemins d’apprentissage dont émergent les mondes en gestation, inconnus, non perçus, mondes qui offrent à la jeunesse créative des chemins praticables de réinvention. Cette première version de notre Monde sinon rien, numérique, est un appel aux diplomaties : nous aimerions que les écoles de création, qu’elles soient en sciences, en art, en design, en ingénierie, en politique, rejoignent ce territoire qui s’offre, et inventent ainsi le Bauhaus de l’Anthropocène, ou du Chtulucène si l’on veut bien parler comme Donna Haraway, le territoire-réseau des écoles de notre modernité. De ces négociations, concrétisées par de nouveaux projets, sortiront d’autres contenus, qui enrichiront une seconde version du Monde sinon rien numérique.


Pour finir cette présentation des projets, il nous faut dire qu’une œuvre artistique est le nœud qui fait tenir Le Monde sinon rien, celle de Noémie Sauve, qui fait métier de dessiner le vivant, et s’y emploie en s’engageant dans des expéditions d’écologie scientifique, avec le vaisseau Tara en 2017, pour faire exister les coraux, et matérialiser dans des sculptures notre interdépendance avec ces petits vivants, dans les îles éoliennes, en 2021, pour dessiner les vivants des mondes volcaniques. Présente dans toutes nos interprétations, Noémie Sauve sera l’artiste invitée de l’exposition physique de la Biennale 2022. La clarté de sa démarche éclaire nos récits enchevêtrés. Depuis les premières explorations jusqu’à la proposition d’un territoire virtuel, elle a offert aux étudiants qui font cette exposition le récit de sa propre vie et expérience artistique. Cela nous permet de constituer l’exposition comme un commun qui peut circuler, se transformer, et réapparaître, approprié par d’autres territoires et communautés .


Sophie Pène

co-commissaire 

mai 2021

mercredi 16 septembre 2020

Workshop’s preparation for the Dream Machine’s exhibition

workshop de préparation pour l'exposition Dream Machine

---------------------------Ouvert aux membres du CRI----------------------------Centre de Recherches Interdisciplinaires-------------------------------------------

Pour l’édition 2021 de la biennale internationale de design de Saint Etienne, qui a lieu du 27 avril 2021 au 25 août 2021, le CRI est invité à participer à la conception de l’exposition intitulée Dream Machine.

Dans cette exposition, le visiteur est invité à explorer les transformations de l’apprentissage dans un monde en mutation. Le programme d’exposition et de conférences de la biennale sera un moment intense de discussion sur la réinvention de l’apprentissage.

Les étudiants de Master de l’Ecole Supérieur d’Art et de Design de Saint-Etienne (ESADSE) sont les producteurs du contenu de l’exposition. Le CRI est appelé à partager ses connaissances et expériences sur les mutations dans le domaine de l’apprentissage, et de proposer le développement de projets à exposer dans le cadre de la biennale.

Afin de fédérer les étudiants des deux écoles au travers d’une approche commune et de produire des premières intentions pour l’exposition, nous organisons un workshop de recherche créative du 16 au 19 septembre 2020 au CRI. Ce workshop posera les bases thématiques pour la construction d’une scénographie pour l’exposition Dream Machine.

Sophie Pène et Marguerite Benony

lundi 4 mai 2020

TARA PACIFIC visite virtuelle de la production issue de ma résidence #8/10



Épisode 8/10 de ma visite virtuelle TARA PACIFIC, épisode sur la genèse de mon travail des armes en sculpture, depuis ma longue et bénéfique résidence au Musée de la Chasse et de la Nature entre 2014 et 2016, notamment au sein du Domaine de Belval de la Fondation François Sommer, jusqu'à la fabrication de mes armes TaraPacific entre 2018 et 2020. Merci spécial à Raphaël Abrille, interlocuteur principal de ce travail et qui m'a accompagné dans les débuts de cette aventure avec la Fondation, un lien continu, avec des collaborations régulières, notamment avec la revue Billebaude de la fondation, portée et créée par Anne De Malleray, maintenant accompagnée de Joshua de Paiva. 

Présentation du travail issu de ma résidence Tara Pacific / Fondation Tara Océan, pendant le confinement du printemps 2020, période à laquelle était initialement programmée la première exposition de restitution regroupant les artistes embarqués pendant l' expédition. Visite virtuelle en 10 épisodes.
Remerciements
Fondation Tara Océan
Marine de Contes pour le montage
Dario Rudy pour la musique
Katrin Backes pour les photographies pro des sculptures
Marie Docher pour les images de la fabrication des housses d'armes à l'atelier avec la laine de l'association Clinamen, 
Julie Lou Dubreuilh, muse et membre de l'association Clinamen qui m'envoie les images des animaux trouvés pendant les missions de pratiques paysannes dans le Grand Paris
Fondation François Sommer
Musée de la chasse et de la nature à Paris
Raphaël Abrille, secrétaire général du Musée de la chasse est de la nature