22 avril-1 Mai 2022
5, rue Beaujon 75008 Paris
Ouvert tous les jours de 15h à 20h
et sur rdv au 06 51 52 49 20
Quelles hypothèses et méthodes sommes-nous contraints d’échafauder pour approcher le territoire qui nous entoure ? La rencontre entre les protocoles scientifiques et les méthodologies artistiques permet de faire émerger une nouvelle complexité dans les diverses explorations de notre environnement. Les ouvrages se construisent avec ardeur, pas de dissection ici, mais des passerelles où s’interpénètrent des forces vivantes toutes reliées les unes aux autres. Cet événement s’inscrit dans la continuité d’un premier rendez-vous qui a eu lieu à Coco Velten (Yes We Camp) en septembre 2021, lors duquel nous avions présenté une vingtaine de projets d’artistes réunis dans le cadre de la saison culturelle pour la biodiversité VIVANT 2020 pendant le Congrès Mondial de la Nature de l’UICN à Marseille.
Avec la participation des artistes et collectifs:
Ada, Katrin Backes et Sylvain Tanquerel, Julien Beauquel, Mauro Bordin, Thierry Boutonnier, Aymée Darblay, Corinne Forget, Sylvain Gouraud, Anita Fuchs et Resa Pernthaller, Ivana Adaime Makac, Alex Mira, Antoine Perez, Benoît Pype, Pascaline Rey Noémie Sauve, Thomas Savelli, Jean-Sébastien Tacher et Adrianna Wallis.
Ouvrage (subs. masc.) :
1. Action de mettre (quelque chose) en oeuvre, de travailler.
2. Travailler de bon coeur, avec ardeur.
3. Tâche qui demande principalement du temps et de la constance.
https://www.facebook.com/ouvrages.fantasmerlemonde
https://www.instagram.com/ouvrages_fantasmer_le_monde
https://www.vivant2020.com/event/ouvrages-fantasmer-le-monde
Comment penser l' "ouvrage" et ses enjeux symboliques
quand il prend son inspiration dans nos rapports écologiques?
extrait du texte d’ouverture de l’événement «V1», à Marseille en septembre 2021:
L’ «ouvrage» se situe, il est inspiré. Il est créé ou pensé, ce qui est parfois déjà la
forme la plus aboutie et peut-être même la plus écologique (faudrait-il ne rien faire
pour être écologique?). Notre corps est plein de récepteurs et d’émetteurs.
Nous les prolongeons. Parfois pour réaliser des gestes utiles mais aussi pour des
gestes nécessaires moins utiles. Nous marquons notre environnement de ce corps
simple ou outillé et cet environnement nous reçoit, se transforme,
c’est déjà un dialogue.
Si je vous invite dans un magasin de bricolage pour faire « ouvrage » est-ce la
même chose que si je vous invite en forêt? Sur certains points je pense que oui et
sur d’autres pas du tout. Premièrement, vous serez certainement tenté•e•s de vous
demander « à quoi répondre » autour de vous. Se posera alors la question du début.
D’une possible « neutralité ». D’un « sur quoi commence le dialogue ?» ce qui sera
différent dans un lieu qui est prévu pour être le début de tous les projets (comme
un magasin de bricolage par exemple = on commence par le vide?) et un autre qui
est déjà un projet autonome en cours (comme la forêt?) et qui pourraît aussi être vu
comme un début efficace pour penser à créer.
(...)
OEuvrer est-ce se familiariser avec une nouvelle mise en rapport à une future
nouvelle mise en rapport?
Noémie Sauve
j'y exposerai une sélection de DESSINS EN EXOSQUELETTE
J’ai embarqué en 2017 à bord de la goélette scientifique
Tara pendant la mission Tara Pacific, dont l’ objectif
était d’ausculter la biodiversité des récifs coralliens et
leur évolution face au changement climatique et aux
pressions anthropiques.
Pour mieux parler du sujet complexe des récifs
coralliens et du phénomène de blanchissement dont
ils souffrent, j’ai exploré de nouvelles techniques,
dont une qui consiste en l’accumulation de particules
de cuivre sur des dessins par électrolyse. Ainsi, je
crée des dessins hybrides entre dessin et sculpture
sur le modèle de la construction des exosquelettes
des coraux et des récifs. Ces dessins en exosquelettes
permettent d’offrir un réceptacle aux propositions
scientifiques issues de mes rencontres à bord et de
mon carnet de voyage. Ces prélèvements dessinés
théoriques et émotionnels deviennent leur propre
squelette, car le dessin en métal survit à son support
papier qui se délite, abîmé par le bain conducteur.
Les dessins en exosquelettes sont comme des
iconographies des rapports d’interdépendances entre
les territoires et les formes qui les habitent mais aussi
entre nos moyens rationnels et sensibles d’appréhender
les territoires que nous tentons d’étudier.
TARA visite virtuelle EPISODE n°6:
https://youtu.be/m_IDip4r0KY
TARA visite virtuelle EPISODE n°7:
https://youtu.be/0CkHAIHXJEM