L'exposition "Le Monde Sinon Rien" est une proposition des co-commissaires Sophie Pène et Benjamin Graindorge avec qui j'ai eu le plaisir de collaborer. J'y participe à la fois en tant qu'artiste invitée et enseignante à l'école supérieure d'art et de design TALM Le Mans.
LE MONDE SINON RIEN EN LIGNE:
https://lemondesinonrien.fr/
"Artiste invitée, Noémie Sauve a rejoint Le Monde sinon rien à son tout début, il y a deux ans. Lors d’une première rencontre, en septembre 2020, elle a raconté aux étudiants (CRI-Learning Planet et ESADSE) son chemin, qui avait éveillé un sentiment de parenté. L’histoire commence dans la Drôme, dans une nature libre et avec l’amitié des chevaux et des arbres. Puis Noémie cherchera où bien vivre. Elle quitte les Beaux-Arts de Lyon à peine arrivée, et s’immerge dans des collectifs créatifs et activistes, en squat, à Clinamen, la ferme urbaine qu’elle a co-fondée, et bien sûr, à l’atelier. Le dessin, la gravure, la terre et le cristal. Elle essaie toutes les techniques, car elle teste comment traduire au plus sincère une expérience sensible.
La création, pour Noémie Sauve, est une question. La création est une enquête. La création est un territoire de savoirs et de rencontres. Son sujet, c’est découvrir la polyphonie du vivant, les interdépendances entre êtres vivants, tous les êtres vivants, des coraux aux humains. Car Noémie Sauve habite le Chthulucène, le nom que Donna Haraway donne à notre époque, celles des « temps épais et troublés ». Dans le Chtulucène, on fait face aux menaces et aux injustices. Le monde tel qu’il est est rude, mais on y vit le mieux possible, avec des émotions bonnes, esthétiques et morales et un esprit de recherche.
Noémie Sauve se définit comme une artiste écologique, une artiste expérimentale qui part en expédition avec des scientifiques pour dessiner le réel invisible et poser des questions. Elle a démontré que la contribution d’une créatrice comme elle, une dessinatrice et une sculptrice, aide les scientifiques à résoudre des énigmes. Son travail de dessin capte ce que la photo lisse, et facilite la coopération entre disciplines, que sa résidence artistique soit dans la forêt ardennaise, sur le vaisseau Tara, ou à Vulcano dans les îles Éoliennes.
Pour le Monde sinon rien, Noémie Sauve est une fixeuse, c’est-à-dire une messagère, une traductrice, une médiatrice et une éclaireuse qui protège, signale les risques, facilite les avancées dans des terrains incertains, dispose des signes pour ne pas se perdre et tend la main quand il y a un danger. Ses oeuvres, présentes tout au long de l'exposition, donnent un abri et une direction, et agissent comme un paysage protecteur.
A sa suite, Le Monde sinon rien invite à voir tous les jeunes créateurs et scientifiques comme des fixeurs, parce qu’ils et elles voient ce que nous ne voyons pas, et nous aident à comprendre."
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