AVEC
Michel Blazy
Emma Bourgin
Anouck Durand-Gasselin
François Durif
Hubert Humka
Denis Laget
Pauline Lucas
Clara Rivault
Lionel Sabatté
Noémie Sauve
Anna Katharina Scheidegger
Paul Youenn & Eliott Vallin
COMMISSARIAT
Laure Boucomont & Marie Gayet
INFOS PRATIQUES
Du 15 mars au 6 avril 2024
11, rue Pierre Sarrazin, Paris 6
de 13h à 19h du mardi au samedi
Preview sur invitation le 14 mars à 18h
Vernissage le 15 mars à 18h
Finissage le 6 avril à partir de 14h
« C’est pourtant la disparition qui conditionne l’éclat de l’apparition ; et c’est de même l’extinction qui fait clignoter l’étincelle, ou "fulgurer" l’éclair. »
Vladimir Jankélévitch, La Mort
Si c’est par son caractère de nécessité et d’usage que l’écrivain Stefano d’Arrigo parle de la mort, il introduit en creux l’idée de la vie et de la mort indissociablement liées, dans un cycle de transformation et d’interdépendance. Vie, mort, vie, la mort dans la vie et la vie dans la mort, la chose semble acquise, - Ne dit-on pas poussière, tu redeviendras poussière - pourtant nous sommes toujours désemparés face à la disparition de tout être vivant, humain, animal ou végétal, comme si l’esprit ne parvenait pas à faire le lien (trop spirituel ? trop métaphysique ? trop définitif ?) entre les deux états et considérait la mort comme une fin de tout. Pourtant avec la mort, une autre forme de vie émerge. Invisible, souvent silencieuse, s’étirant dans le temps. Le flétrissement, la décomposition, la disparition, sont des processus actifs et créateurs. Les artistes de l’exposition La mort en ce jardin, en explorant la vie et la mort comme un continuum et non comme une rupture, rendent visibles l’irréversible et ses interstices mouvants. Humus, poussières, champignons, fonte des glaces, feuilles flétries ou oiseaux morts, loin d’être des motifs terrifiants, repoussants ou complaisants, viennent nous parler de la mort dans un mouvement de retour sur soi ; dans une intimité fraternelle avec le cycle du vivant.
Laure Boucomont & Marie Gayet
COMMISSAIRES D’EXPOSITION
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