H E A R T HEsthétiques de l’anthropocène,effroi, délices, espoirSous la direction de :Paul Ardenne, historien de l’art, écrivain et commissaire d’expositions Carlos Castillo, artiste, professeur d’art à l’ENSA Dijonet Pauline Lisowski, critique d’art AICA et commissaire d’expositions© Carlos Castillo, ENSA Dijon Art&Design, 2022-2023. © Noémie Sauve « Obsidienne »© Christianne Geoffroy : « Derives des continents ». © Fabien Léaustic© Jérémy Gobé, « Corail restauration »© Maude Louvrier Clerc, «Disparition du sable » Organisé dans le cadre de l’ARC : « Art et Anthropocène, histoire et devenir. »Journées d’étude unité de recherche art & société ENSA Dijon Art & Design - 3, rue Michelet 21000 Dijon - www.ensa-dijon.fr
23 et 24 novembre 2022 Amphithéâtre
https://ensa-dijon.fr/hearth-esthetiques-de-lanthropocene/
H E A R T H
Esthétiques de l’anthropocène,
effroi, délices, espoir
23 et 24 novembre 2022
Amphithéâtre ENSA Dijon
Sous la direction de :
Paul Ardenne, historien, écrivain et commissaire d’expositions
Carlos Castillo, artiste et professeur d’art à l’ENSA Dijon et
Pauline Lisowski, critique d’art AICA et commissaire d’expositions CEA
Organisé dans le cadre de l’ARC : « Art et Anthropocène, histoire et devenir. »
ENSA Dijon Art & Design : 3, rue Michelet - 21000 Dijon - www.ensa-dijon.fr
Journées d’étude
unité de recherche art & société
Journées d’étude - unité de recherche art & société
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Esthétiques de l’Anthropocène : effroi, délices, espoir
LISTE DE PARTICIPANT.E.S
Paul Ardenne, historien, écrivain et commissaire d’expositions
Alice Audouin, commissaire d’expositions, Art of Change 21
Patricia Brignone, historienne de l’art et critique, professeure ENSA Dijon
Carlos Castillo, artiste, professeur d’art ENSA Dijon
Philippe Cousinié, ingénieur agronome
Nicolas Deshais-Fernandez, paysagiste concepteur
Christiane Geoffroy, artiste
Jérémy Gobé, artiste
Vincent Lajarige, artiste / FAP
Fabien Léaustic, artiste-chercheur, programme « Science, Art, Création, Recherche » (ED540 ENS-Paris).
Fanny Legros, Karbone Prod
Pauline Lisowski, critique d’art, AICA et commissaire d’expositions CEA
Maud Louvrier Clerc, artiste
Jorge Orta, artiste
Noémie Sauve, artiste, et porteuse de projets collectifs
Journées d’étude - unité de recherche art & société
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Esthétiques de l’Anthropocène : effroi, délices, espoir
Ces premières journées d’étude « HEARTH » consacrées à l’Art et l’Anthropocène, à l’ENSA Dijon, s’inscrivent dans la continuité et l’évolution des réflexions développées dans l’ARC (atelier de recherche et de création) autour des questions liées à l’art et l’écologie.
Un groupe de spécialistes est réuni exceptionnellement, lors de ces journées d’étude, (artiste et théoricien.ne. : scientifique, géo-anthropologue, agronome, philosophe, paysagiste, historien et critique d’art, directrice des structure associative, engagée dans la protection de la nature), afin d’éclairer les multiples questions liées à notre ère de l’Anthropocène, au réchauffement climatique et à ses conséquences sur terre sur tous les êtres vivants.
Quatre grands thèmes sont proposés dans « HEARTH » par Paul Ardenne, Carlos Castillo et Pauline Lisowski qui tenteront de cerner avec différent.e.s invité.e.s, les enjeux de l’Anthropocène et dévoiler ainsi comment certains artistes et créateurs s’engagent dans une démarche pour l’écologie. Les différent.e.s intervenant.e.s, pourront développer et mettre en lumière leurs points de vue et les possibilités qui s’offrent à nous, pour faire évoluer nos mentalités et nos modes d’actions dans l’art ainsi que dans nos modes de consommation. On s’interrogera sur les possibilités de créer avec des matériaux alternatifs et/ou naturels, en respectant la nature. Il s’agira aussi de cerner les liens que les artistes et créateurs en général tissent avec le vivant, et comment ils se mobilisent avec la création pour affronter les défis que pose l’Anthropocène. L’art participe à cette mutation essentielle que l’Anthropocène impose à l’humanité, un défi où montrer ne suffit pas. Il est nécessaire de s’informer, réfléchir, se rendre intellectuellement disponible aux enjeux cruciaux que posent le dérèglement climatique, l’effondrement de la biodiversité, les menaces sur la santé planétaire (One Health), les pollutions, ainsi que l’épuisement des ressources terrestres.
Avec l’urbanisation, l’artificialisation des sols et la déforestation, l’humain est de plus en plus hors-sol et se coupe des fondements du vivant. L’époque est dorénavant celle des grandes pandémies et d’une dysbiose qui fragilise la santé des humains et des écosystèmes.Tout l’enjeu à venir est de redéployer le vivant et la nature dans le respect de nous-mêmes et pour sortir de l’éco-anxiété qui paralyse la jeunesse (elle touche 3/4 des jeunes dans le monde).
Mais la nature nous réserve des surprises. Le potentiel de régénération des écosystèmes est lui-même source de créativité et de nouveaux possibles. La nature contient en elle les germes de sa propre renaissance, même inespérée. Reste à la réhabiliter dans le coeur des humains pour en tirer ses fruits et apporter un nouveau regard, porté sur la vie.
Les diverses thématiques qui alimenteront les débats permettront à chacun.e de se positionner et de trouver des issues possibles pour changer les mentalités de la société, et l’état de la planète.
Les journées d’étude « HEARTH » se divisent en quatre volets / quatre demi-journées
I- « Art et culture de l’effroi au coeur de l’Anthropocène
II- « Avertir »
III- « Agir »
IV- « Rêver »
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Esthétiques de l’Anthropocène : effroi, délices, espoir
Amphithéâtre ENSA DIJON Art et Design
Mercredi 23 novembre
8h45-9h30 : Accueil des intervenants par Carlos Castillo / café
9h30-9h40 : Ouverture officielle par Sophie Claudel, directrice de l’ENSA Dijon
9h40-9h50 : Introduction aux journées d’étude, par Paul Ardenne
I- Effroi - Esthétiques de l’Anthropocène : (9h50-12h45)
Modération : Paul Ardenne
9h50-10h30 : Paul Ardenne : « Trembler et marcher encore dans la lumière »
10h30-11h10 : Patricia Brignone : « Gustav Metzger : Act or Perish »
11h10-11h25 : Pause café : 15’
11h25-12h05 : Fanny Legros : Karbone Prod, « Comment le secteur de la culture se saisit de la question de l’éco-conception ? Analyse et expérimentation »
12h05-12h45 : Table ronde, discussion avec les intervenants et le public
Pause déjeuner : 12h45-14h15
II- Avertir : (14h15-18h)
Modération : Patricia Brignone et Carlos Castillo
14h15-14h55 : Philippe Cousinié : « Urgences, écoanxiété et agroécologie »
14h55-15h35 : Maud Louvrier-Clerc « Avertir ou l’utilité de la contemplation »
15h35-15h50 : Pause café : 15’
15h50-16h30 : Jérémy Gobé : « Le bon sens comme motif créatif »
16h30-17h10 : Alice Audouin « 2004-2022 Art et environnement, ce qui a changé en 18 ans »
17h10-18h : Table ronde, discussion avec tous les intervenants et le public.
Journées d’étude - unité de recherche art & société
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Esthétiques de l’Anthropocène : effroi, délices, espoir
Amphithéâtre ENSA DIJON Art et Design
Jeudi 24 novembre
8h45-9h15 : Accueil des intervenants par Carlos Castillo / café
III- Agir : (9h15-13h)
Modération : Paul Ardenne
9h15-9h55 : Fabien Léaustic : « L’anthropologie prospective : un mode d’action
pour la production artistique ? »
9h55-10h40 : Noémie Sauve : « Mélancolies dynamiques »
10h40-10h55: Pause café : 15’
10h55-11h35 : Jorge Orta « Nous pouvons, nous le ferons »
11h35-12h15 : Nicolas Deshais-Fernandez : « Laisser faire, c’est agir ?
Réflexions sur la dynamique du vivant à l’oeuvre dans nos villes »
12h15-13h : Table ronde, discussion avec les intervenants et le public
Pause déjeuner : 13h-14h30
IV- Rêver : (14h30-17h)
Modération : Carlos Castillo
14h30-15h10 : Christiane Geoffroy « Les oiseaux qui chantent aident les arbres à pousser »
15h10-15h50 : Vincent Lajarige : « l’arbre et les forêts, Forest Art Project FAP »
15h50-16h45 : Table ronde, discussion finale avec tous les intervenants et le public
16h45-17h : Clôture par Paul Ardenne et Carlos Castillo
17h-18h : Pot de l’amitié
Noémie Sauve, artiste et porteuse de projets collectifs
Titre de l’intervention : « Mélancolies dynamiques. »
Résumé :
À travers une sélection de pièces et d’archives personnelles, Noémie Sauve, artiste plasticienne partagera ses réflexions sur les leviers qui l’ont amenée à s’interroger sur les formes de sa démarche artistique en prise avec des enjeux contemporains, sociaux et écologiques en se posant notamment la question de l’oeuvre comme outil. Qu’est-ce qui fait la pertinence d’une oeuvre ? Quelle est sa place contemporaine en dehors du marché ? Et comment les pratiques attenantes, les muses et les terrains nourrissent la création et peuvent aussi être nourris par elle au sens propre et figuré ?
Y-a-t-il un risque symbolique à devenir l’« artiste qui sauve le monde » ?
Celle ou celui qui, à l’image d’une spécialiste, donne l’impression que ce qui est représenté publiquement est une affaire aux contours bien cernés, et « traitée » comme il se doit par des experts compétents. Se peut-il qu’en injectant de la science, des connaissances aux oeuvres dans un but didactique, on donne plus de chance à nos imaginaires d’être viables ?
Comment replacer le geste créatif et l’expérimentation avant le discours dans des enjeux qui demandent autant de réflexions, d’idées, d’urgences, à la fois dans un contexte politique et écologique mais aussi artistique et économique. Comment créer une pièce artistique autonome ? L’art peut-il faire reconnaître une place pour l’inconnu dans les débats en droit de l’environnement par exemple ?
Biographie :
Née en 1980 à Romans (26), vit et travaille à Paris. Artiste et professeure à l’ESAD TALM Le Mans et aux Ateliers de sculpture Paris-Montreuil Paul Flury. La pratique artistique de Noémie Sauve explore diverses formes plastiques – sculpture, dessins, peinture – et son travail figuratif où territoires et formes animales sont des motifs récurrents – est centré sur les enjeux de liberté, de pouvoir et de domination. Toujours située sur des terrains d’enquête, elle mène des collaborations fréquentes avec des scientifiques, comme sur le voilier de recherche Tara en 2017 (Fondation Tara Océan) ou sur l’île volcanique Vulcano en 2021 (résidence The Possible Island). Dans ses oeuvres – qui jouent sur des effets hypnotiques et de fascination liés aux fantasmes que nous projetons sur le monde naturel – l’artiste explore des manières renouvelées de restituer et traduire les enjeux politiques de nos relations aux autres vivants. Sa pratique artistique irrigue également de nombreux projets dans lesquels elle est pleinement engagée comme la création du Fonds d’Art Contemporain Agricole de l’association Clinamen en Ile-de-France (FACAC) ou la création d’événements comme « Ouvrages, fantasmer le monde » en 2020 à Marseille et en 2022 à Paris.
https://noemiesauve.com/
programme complet:
https://ensa-dijon.fr/wp-content/uploads/2022/11/JE-HEARTH-FINALCC2r.pdf