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mardi 9 septembre 2025

ÉDITION ///En résidence n°4 /// Le Crédac /// L'activation du monde Meredith Root-Bernstein & Noémie Sauve

 



En résidence est une édition annuelle et gratuite dédiée aux projets des artistes résident·es au Crédac. Ce quatrième numéro de la collection est édité à l’occasion de la résidence de Noémie Sauve, artiste, et Meredith Root-Bernstein, chercheuse CNRS, autour de leur project L’Activation du monde. Cette session consacrée à la rencontre entre art et sciences, a été menée en collaboration avec la Direction des affaires culturelles de la Ville d’Ivry-sur-Seine, mission culture scientifique et technique.

La résidence est mise en place grâce au soutien de la Ville d’Ivry-sur-Seine et de la DRAC Île-de-France.

Réunies dans l’atelier de recherche du Crédac, Noémie Sauve et Meredith Root-Bernstein ont mené un dialogue autour des recherches de cette dernière sur l’évolution, en suivant, notamment, la piste du ribosome – la molécule qui active l’ADN – et ses implications pour toutes les échelles du vivant, jusqu’à l’écologie des milieux. À partir de l’hypothèse selon laquelle le ribosome est l’artisan premier de la vie sur Terre, elles ont voulu mettre en lumière le dynamisme, l’instabilité et les libertés des formes prises par la vie lorsqu’elle s’active, loin des représentations statiques associées à l’ADN.

La présente publication vise à rendre compte du cheminement de leur dialogue, au fil de relectures d’outils et de protocoles scientifiques et de visions expérimentales mêlant le dessin et la sculpture et incluant notes et dessins préparatoires.

Dans un entretien, mené par Anne de Malleray (La Déménagerie), elles reviennent sur leur enquête du paysage terrestre original au « rêve du ribosome », et ses implications sur nos conceptions des milieux et du vivant. Elles évoquent également les enjeux de cette résidence, intriquant l’art et la science plutôt que de les juxtaposer, et la singularité de leur méthode de recherche.

L’édition intègre un objet, le Curseur de paysage, qui associe données scientifiques et travail créatif, et qui est pensé comme une forme possible pour produire des savoirs et un imaginaire renouvelé sur le vivant.

Partenariats

Cette session de résidence, consacrée à la rencontre entre art et sciences, a été menée en collaboration avec la Direction des affaires culturelles de la Ville d’Ivry-sur-Seine, mission culture scientifique et technique.
La résidence est mise en place grâce au soutien de la Ville d’Ivry-sur-Seine et de la DRAC Île-de-France.

conception graphique Kïosk, 2025 /// Le Crédac

lundi 8 septembre 2025

Non Vanité au rêve du Ribosome /"L'activation du monde" avec Mérédith Root Bernstein -écologue, ethnobiologiste et chercheuse CNRS au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)/ Résidence art-science Centre d'art contemporain d'Ivry-sur-Seine Le Crédac - DAC Ivry/Seine

 2025
"Non Vanité au rêve du Ribosome"
164x108cm 
crayons et pastels secs
L'activation du monde ou la Théorie du rêve du Ribosome 

Dans "La vie sensible", le philosophe Emmanuel Coccia décrit le rêve comme un mouvement d'images dans lequel les perceptions prennent forme dans un medium du milieu, et puis reviennent habiter le medium du corps. C'est en s'appuyant sur cette idée que nous pensons la vie activée par le ribosome.

Au début de la vie il n'y a pas de différences entre représentation et medium, rêve et perception, parce-que tout est molécule. Le rêve frénétique, fragmentaire et souple du ribosome est le produit d'une médiation entre le milieu et les éléments disponibles dans le "paysage du possible". Ses perceptions sensorielles sont des forces atomiques, le toucher, la tension, l'attraction ou le repoussement des liens et la conformation moléculaire. Ces perceptions proprioceptives sont traduites dans le medium externe de moules moléculaires mARN et tARN. Et ces représentations reviennent prendre forme dans son corps en multipliant les clones, des corps identiques aujourd'hui dans les cellules de billons d'êtres vivants de formes diversifiées et hallucinants.

Il faut reconnaître que le ribosome ne perçoit pas les formes macroscopiques des êtres dans lesquels il vit. Il ne sait pas les nommer, de son point de vue, le ribosome habite un tissus ininterrompu du vivant. Les mécanismes du rêve dépassent son contrôle.

Le monde créé par le ribosome incarne la symbiose et rend possible l'altruisme

Meredith Root Bernstein
Résidence au CREDAC
Juillet 2025

Le vivant commence à la surface de la terre dans les zones où l'eau est libérée du magma sous forme de vapeur par les volcans et des plates surfaces d'argiles boueuses se forment et sèchent... de manière répétée. Les éléments réunis sur la surface de la terre ont différentes formes d'interaction, plus "fortes" ou plus "faibles". Les plus faibles forment des liens qui se brisent plus facilement. Comme pour les briques du tetris, la complémentarité des formes moléculaires avec liens faibles permet un assemblage ciblé et repérable, qui se forme, se fragment, se reforme. De cette réversibilité, de novelles métamorphoses moléculaires émergent. Des molécules assez compliquées se sont créé de cette manière. Des molécules grandes et complexes voient le jour, se fragmentent et se forment encore, créant ainsi un réseau de fragments de différentes tailles qui  s'intègrent dans un réseau d'interactions. 

Le ribosome est une de ces molécules

[extrait de l'activation du monde avec Meredith Root-Bernstein]

PENSER L'ORIGINE DE LA VIE DU POINT DE VUE DES RELATIONS

Résidence L’activation du Monde avec Meredith Root-Bernstein CNRS MNHN /Le Crédac-DAC Ivry-sur-Seine

Tableau des éléments V1 /"L'activation du monde" avec Mérédith Root Bernstein -écologue, ethnobiologiste et chercheuse CNRS au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)/ Résidence art-science Centre d'art contemporain d'Ivry-sur-Seine Le Crédac - DAC Ivry/Seine

2025
150x100 cm
mine graphite, stylo bille,
crayon de couleur et feutres
Résidence L’activation du Monde avec Meredith Root-Bernstein CNRS MNHN /Le Crédac-DAC Ivry-sur-Seine