130x80 cm
papier Moulin du Gué 300g
mine graphite, crayon de couleur, stylos divers pailletés, bic, aquarelle, paillettes, feutre
réalisé en Résidence à L'Aparté en 2015
« Pauvre diable ! j’espère qu’il va y arriver »
Renée Maurel, 1945, retour de Ravensbruck, carrière
de La Harelle ; schiste rouge et poudingue. Montfort sur Meu
Les paysages réversibles sont construits de telle manière qu’ils se contemplent aussi bien dans un sens que dans l’autre. Lors de mes enquêtes et rencontres en résidence à L’Aparté, lieu d’art contemporain du pays de Montfort début 2015, j’ai voulu ren- contrer une personne dont les parents avaient vécu aussi sur la communauté de com- munes. Cécile me présente une dame (Hélène Salaün) qui, sans que je ne lui impose ce thème, m’a directement parlé de la Seconde Guerre mondiale, du retour de sa mère résistante et déportée qui a donné son nom à l’une des places de Montfort-sur-Meu.
Je savais que je voulais dessiner un paysage pourpré typique de ces terres ferreuses de schiste rouge. Dans ses récits elle raconte une anecdote qui me marque, touchant aussi à l’actualité que je vis, le paysage, l’ introspection immersive de ma résidence... bref, je suis marquée et le dessin se dirige inconsciemment vers cette histoire que le titre viendra le ponctuer.
La mère d’Hélène Salaün, quelques jours après être arrivée du premier convoi de retour des camps, et avant d’aller se rétablir à Rennes, marche avec sa tante et elle sur la route de Talensac. En passant devant la carrière de la Harelle où travaillent les prisonniers allemands, sa tante aperçoit une ombre et dit: - « oh c’est sûrement un prisonnier qui essaye de s’échapper ! »
ce à quoi sa mère répond :
- « pauvre diable, j’espère qu’il va y arriver »
sa lle, 7 ans environ, retiendra cette phrase toute sa vie car elle devait comprendre en elle pourquoi sa mère qui avait été prisonnière disait cela.
Renée Maurel, 1945, retour de Ravensbruck, carrière
de La Harelle ; schiste rouge et poudingue. Montfort sur Meu
Les paysages réversibles sont construits de telle manière qu’ils se contemplent aussi bien dans un sens que dans l’autre. Lors de mes enquêtes et rencontres en résidence à L’Aparté, lieu d’art contemporain du pays de Montfort début 2015, j’ai voulu ren- contrer une personne dont les parents avaient vécu aussi sur la communauté de com- munes. Cécile me présente une dame (Hélène Salaün) qui, sans que je ne lui impose ce thème, m’a directement parlé de la Seconde Guerre mondiale, du retour de sa mère résistante et déportée qui a donné son nom à l’une des places de Montfort-sur-Meu.
Je savais que je voulais dessiner un paysage pourpré typique de ces terres ferreuses de schiste rouge. Dans ses récits elle raconte une anecdote qui me marque, touchant aussi à l’actualité que je vis, le paysage, l’ introspection immersive de ma résidence... bref, je suis marquée et le dessin se dirige inconsciemment vers cette histoire que le titre viendra le ponctuer.
La mère d’Hélène Salaün, quelques jours après être arrivée du premier convoi de retour des camps, et avant d’aller se rétablir à Rennes, marche avec sa tante et elle sur la route de Talensac. En passant devant la carrière de la Harelle où travaillent les prisonniers allemands, sa tante aperçoit une ombre et dit: - « oh c’est sûrement un prisonnier qui essaye de s’échapper ! »
ce à quoi sa mère répond :
- « pauvre diable, j’espère qu’il va y arriver »
sa lle, 7 ans environ, retiendra cette phrase toute sa vie car elle devait comprendre en elle pourquoi sa mère qui avait été prisonnière disait cela.
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