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jeudi 5 août 2021

5->30 juin 2021 résidence "The Possible Island" à Vulcano / Îles Éoliennes / Sicile


prise d'empreinte d'une bombe volcanique, Vulcano, juin 2021

dessin d'observation, Vulcano, juin 2021

Angelo Ferlazzo
"Studio Pedo-Agronomico dei terreni dell'Isola di Vulcano"
Facolta di Agraria dell'università di Palermo. 1959

The Possibile Island est une association italo-française qui du 6 au 30 Juin 2021 a organisé sa première résidence d’art et science sur l'île de Vulcano, dans les îles éoliennes en Sicile. Nous considérons l'île comme un prototype, un territoire idéal d'expérimentation, un continent à l'échelle de l'individu. Ce projet culturel est né du désir d'une rencontre entre artistes, et scientifiques pour une valorisation du patrimoine artistique et naturel de tous les territoires insulaires, sans en oublier les enjeux écologiques.

Avec le patronage de de la commission nationale italienne pour l’UNESCO et le support du programme de geoheritage pour la résilience Unesco IGCP 692 ainsi que de l’Agence Nationale de la Recherche ANR DIRE et de l’Université de Clermont Ferrand Auvergne, avec la galerie d’art contemporain Eric Mouchet à Paris, en partenariat avec les institutions locales comme l’Institut National de Géologie et de Vulcanologie de Palerme, le Centre Station Zoologique Anton Dohrn (SZN) de Messine et ses biologistes marins, l’association Vulcaniamo et la commune de Lipari, une trentaine d’artistes et scientifiques internationaux ont collaboré pour une programmation à la découverte de la nature et à la rencontre de la population. 

The Possible Island

Cécile Genovese fondatrice, Léo Marin curateur, Muriel Marasti chef de projet média et communication, Francesca Sabatini mécénat & partenariats, Daniele Bellonio directeur de la communication.


prise d'empreinte d'une bombe volcanique, Vulcano, juin 2021


LA MER MÉDITERRANÉE

La Sicile est située au centre de la mer Méditerranée. Les îles Éoliennes, au nord de la Sicile, sont nées là où la plaque africaine chevauche la plaque eurasienne. Cet archipel est l’un des derniers vestiges d’un écosystème marin en voie de disparition, un échantillon de la situation Méditerranéenne, sismique et biologique.


L’ÎLE

Vulcano est une île de 20 km2 située à 40 km au nord de la Sicile, environ 700 personnes y vivent à l’année. L’origine de son nom découle de l’ancien dieu Vulcain. Née il y a environ 125 000 ans, l’île actuelle est le résultat d’une succession d’événements volcaniques qui ont marqué l’histoire de la géologie. Vulcano a aussi été le théâtre du premier film sous-marin de l’histoire du cinéma, présenté au Festival de Cannes en 1947 : «Chasseurs sous-marins », produit par Panaria Film. Aujourd’hui, des institutions comme le INGV (Istituto Nazionale di Geologia e Vulcanologia ) et l’ AIPF ( Aeolian Island Preservation Fund), se sont engagées à prendre soin et à préserver cette réserve naturelle inscrite au patrimoine de l’Unesco.

Pour la résidence The Possible Island, je prenais prétexte de l’influence du volcan sur l’agriculture et sur la biodiversité marine pour avancer dans ce monument intimidant qu’est Vulcano, une des îles volcaniques qui ont rendu possible la vie terrestre. Comment le volcan incarne « création » et « destruction », « fertilité » et « toxicité », et comment il devient un refuge unique, particulier? (…) En trame de fond, l’eau, le feu.

Deux protagonistes permanents qui ne se font jamais oublier. J’ai ensuite pu accompagner des scientifiques géologues et vulcanologues, étudiants ou professionnels du Laboratoire Magmas et Volcans de Clermont Ferrand afin de découvrir des protocoles d’observations propres à l’approche d’un volcan unique. Mais aussi ce que ce type de connaissances et de savoir-faire apporte dans des enjeux contemporains sociaux, économiques et politiques. (…) Voir des lignes, des sols, des couleurs différemment et connecter « esthétique » et « information ». Une dynamique spontanée forte figée

dans un paysage, qui semble immobilisé et calme. Pourtant « les montagnes grandissent encore ». Noémie


dessin d'observation, Vulcano, juin 2021


empreintes de bombes volcaniques sur papier de soie, Vulcano, juin 2021


oxydation des sculptures en bronze dans les fumerolles de soufre de Vulcano, juin 2021

sable noir volcanique, Vulcano, juin 2021

sable noir volcanique, Vulcano, juin 2021

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TERRA VULCANICA

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FILM


 Terra Vulcanica
un projet video de Noémie Sauve 

réalisé par Noémie Sauve, Giovanni Federico e Peppe Lotta 


images extraites de la vidéo

© NoémieSauve / Géopatrimoine pour la Résilience (UNESCO IGCP 692) / The Possible Island

Résidence Écologique d’Art et Science - Île de Vulcano


TERRA VULCANICA: carnet d'enquête d'une semaine de l'artiste Noémie Sauve à son arrivée à Vulcano pendant sa résidence "The Possible Island », ce film est une amorce de réflexion artistique imprégnée de documentation vivante sur l'influence du volcan sur l'agriculture de l'île. Entre fertilité abondante et toxicité apparente, les images opposées se superposent pourtant dans un même paysage. Cette unité forte est typique de l'insularité et des sites géologiques marqués. Ces caractères sont concentrés ici dans des quotidiens qui, bien qu'empreints de la mémoire vivante d'une activité latente et permanente dans les îles éoliennes se trouvent tranquillisés par une qualité de vie envoutante. Les geysers sous-marins et les fumerolles guettent, romantiquement, un désastre qui pour l'instant, met les bombes volcaniques de côté pour labourer des saveurs extraordinaires et résistantes.

Angelo Ferlazzo

Antonina Scaffidi

Giuseppina Abbondanza

Giuseppe Livio

Eleonora e Guido Abbondanza





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ci-dessous
photographies argentiques @VULCANO @Noémie Sauve #ThePossibleIsland
photos couleur = développement croisé
juin 2021




















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URGENCE DE RALENTIR 

THE POSSIBLE ISLAND

SOLSTICE
CCNRB


juin 2021

extraits

(...) Il y a un phénomène qui est assez impressionnant ici quand on arrive en bas, là où les habitations dépendent de l'eau des puits, toute l’eau qui est tirée du sol peut monter à 30 degrés, 40 degrés, 50 degrés! Parce-qu’elle est chauffée par la terre, par le volcan. Dès qu’on utilise l’eau, ce conducteur un peu magique du vivant, elle est toujours chaude, là aussi on est dans une ambiguïté entre fertilisation et en même temps quelque chose qui peut détruire par sa chaleur (...). Donc ici il y a tout un système de cuves, sous les maisons, qui refroidissent l’eau, les unes derrière les autres, pour pouvoir l'utiliser. Grâce à ma rencontre avec quelques pratiques agricoles de l'île, on se rend d'autant plus compte de son rôle global, de l'identité "tampon, qu'est l'eau, mais aussi d'autres espèces de marqueurs de fragilité et de force, comme ça. De quelque chose qui a besoin de cette eau, et en même temps il faut se méfier de cette eau qui peut brûler, donc, j’ai tiré ce fil là quoi, qui tirait aussi par l’agriculture le fil des sociétés qui mangent, des trésors qu’on découvre en bêchant, parce-que le volcan c’est forcément des trésors, des fossiles, des cristallisations. Il y a de la terre qui bout, il y a l’eau qui bout, il y a la pierre qui bout, tout bout en fait ici, tout ce qui est invisible dans mon quotidien, ici ça se cristallise à Vulcano. Et on a envie de méditer sur les failles, les failles qui remontent, le magma qui descend, qui remonte, qui s’extrait de la roche; la roche qui a déjà refroidi, celle qui n’a pas encore refroidi, la plus petite pierre est déjà un indice du monde.(...)

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