Rechercher dans ce blog

Translate

vendredi 3 janvier 2025

RÉSIDENCE DE RECHERCHE ET D'EXPÉRIMENTATION ART & SCIENCE /// LE CREDAC ET LA DAC DE LA VILLE D'IVRY

 

Le duo composé de Noémie Sauve — artiste et professeure — et Meredith Root-Bernstein — écologue, ethnobiologiste et chercheuse CNRS au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) — a été sélectionné pour la session 2024-25 de la résidence de recherche et d’expérimentation du Crédac. Cette session dédiée à la rencontre entre l’art et les sciences, est menée en collaboration avec la Direction des Affaires Culturelles de la Ville d’Ivry.

Noémie Sauve et Meredith Root-Bernstein s’intéressent à l’origine de la vie en adoptant une nouvelle lecture des outils et des protocoles scientifiques habituels (tableau des éléments, distribution hiérarchique des études biologiques, chimiques et physiques, attribution de caractères volontaires des organismes…). Depuis la création de la Terre jusqu’aux observations des milieux qui nous entourent, leur projet intitulé L’activation du monde propose de donner naissance à des visions expérimentales à travers le dessin et la sculpture, en croisant les regards artistique et scientifique. Le projet vise à mettre en lumière le dynamisme, l’instabilité, et les libertés des formes prises par la vie lorsqu’elle s’active, loin des représentations statiques.

Noémie Sauve et Meredith Root-Bernstein mettent en place une circulation des savoirs et des expériences, inspirés de leurs terrains actuels et précédents (biologie des populations et écologie, sciences du végétal, biodiversité des récifs coralliens, influence chimique des
activités volcaniques, géomagnétisme…). Avec la participation de quelques invité·e·s d’horizons très variés, s’intéressant tout particulièrement à ce qui échappe à la classification, elles envisagent de donner forme à un projet qui restitue la complexité du monde et qui ne limite pas l’écologie aux terrains auxquels on l’assigne.

Au fil de nombreuses collaborations avec des scientifiques, Noémie Sauve a pu constater le rôle décisif que joue, pour la méthode scientifique, la séparation entre la matière qui sert de support à une information et la substance qui l’active ; entre la matière et le processus. Son engagement sur les sujets d’écologie globale l’a amenée à s’intéresser aux rapports entre
la conservation et le vivant, entre le capital conservé dans un répertoire, un index, et son activation, sa mise en circulation.

Meredith Root Bernstein s’intéresse à cette même dichotomie, depuis le point de vue situé des disciplines de conservation de la nature, où ces deux dimensions peuvent parfois être présentées comme des antagonistes.

Réunies grâce à leur projet de résidence au sein de l’atelier de recherche du Crédac, elles vont mener un dialogue autour des recherches scientifiques de Meredith Root-Bernstein sur l’évolution, notamment en suivant la piste du ribosome — la molécule qui active l’ADN — et ses implications pour toute les échelles du vivant, jusqu’à l’écologie. Un échange fécond peut alors se développer, marqué par de multiples résonances en matière de méthode, avec un primat accordé à l’observation.



 

édition Tara /// 20 ans FONDATION TARA OCÉAN

 



TARA, LES ARTISTES RÉVÈLENT L’OCÉAN

Publication de la collection CIVIS MARITIMUS / The eyes publishing X Tara

Ce livre, réalisé en collaboration avec la Fondation Tara Océan est une rétrospective des artistes embarqués à bord de la goélette Tara depuis 20 ans. Il s’agit d’une occasion unique de mettre en lumière l’Océan, sa biodiversité encore méconnue, son rôle dans la machine climatique et les pollutions qui l’impactent aujourd’hui, par le prisme de l’art.

Textes : José-Manuel Gonçalvès (Directeur du 104, Paris), Jean de Loisy pour l’entretien avec Agnès Troublé (dite agnès b.) et Etienne Bourgois et Wilfried N’Sondé.

TARA X 104

 


Tara, l’art et la science pour révéler l’Océan

16.11.2024 - 02.03.2025

À travers le regard de plus de 40 artistes, la Fondation Tara Océan et le CENTQUATRE-PARIS explorent les enjeux environnementaux, sociétaux et poétiques liés à l’Océan, au cœur d’une exposition qui dévoile la richesse et la fragilité du plus vaste écosystème sur Terre.

Cette exposition rétrospective des artistes embarqués à bord de la goélette Tara depuis 20 ans est une occasion unique de mettre en lumière l’Océan, sa biodiversité encore méconnue, son rôle dans la machine climatique et les pollutions qui l’impactent aujourd’hui, par le prisme de l’art.

Déclinée autour de quatre grandes thématiques : le vivant, les pollutions, les paysages et le sensible, cette exposition accorde également une place particulière à la découverte des carnets de voyage dans toutes leurs formes, précieux témoignages des expéditions Tara.

L'exposition La Grande expédition invite au voyage et à la prise de conscience en mettant en avant les créations – peintures, sculptures, photographies, installations audiovisuelles et sonores... – réalisées dans le cadre de ces résidences artistiques à bord de la goélette.

© Quentin Chevrier

avec les artistes : François Aurat • Yann Bagot • Antoine Bertin • Samuel Bollendorff • Christian Cailleaux • Lorraine Féline • Benjamin Flao • Nicolas Floc’h • Cécile Fouillade – Siqou • Ellie Ga • Ensaders • Giulia Grossmann • Elsa Guillaume • Mara G. Haseltine • Rémi Hamoir • Pierre Huyghe • Katia Kameli • Irene Kopelman • Manon Lanjouère • Francis Latreille • Yoann Lelong • Ariane Michel • Leslie Moquin • Aurore de la Morinerie • Wilfried N’Sondé • Malik Nejmi • Claire Nicolet • Maki Ohkojima • François Olislæger • Arianna Pace • Renata Padovan • Lola Reboud • Emmanuel Régent • Christian Revest • Sebastião Salgado • Christian Sardet et les Macronautes • Noémie Sauve • Robertina Šebjanic • Carly Steinbrunn • Lara Tabet • Xavier Veilhan • Laure Winants

AUTO-RÉSIDENCE EN ARCHÉOMAGNÉTISME- AVRIL 2024-2026

J'ai découvert l'archéomagnétisme aux Musées du Mans avec lesquels je mène un ARC (Atelier de recherche et création) pour les étudiant•e•s de l'école supérieure d'art et de design TALM Le Mans où j'enseigne le dessin et les matériaux. Cet ARC intitulé MUSE MUSÉE permet en un semestre de découvrir à la fois les collections, leurs enjeux passés et contemporains mais aussi tous les métiers internes et périphériques et les articulations autour des différents projets depuis la maintenance jusqu'aux publics.

C'est une exposition sur les techniques de datation qui avaient été utilisées pour dater l'enceinte Romaine qui me fascina et me fit penser que l'imaginaire convoqué par ces techniques scientifiques de datation avaient un potentiel de mises en rapports écologiques tacites immense.

J'ai ensuite écrit un premier projet plus global qui englobe à la fois les questions autour de la date comme identité, de cristallisation et stabilisation scientifique et aussi de lien entre le geste humain et les plus grandes forces physiques du globe.

J'ai alors contacté Yves Gallet (Equipe de Paléomagnétisme, IPGP Université Paris Cité) et Agnès Genevey (LAMS, Sorbonne Université) afin de leur demander de m'apprendre, me faire partager leurs recherches. Je les remercie pour tout ce qu'ils me permettent de vivre depuis maintenant 10 mois.

En 10 mois j'ai pu suivre leurs manipulations d'échantillons (essentiellement de poterie et de four) en vue de l'amélioration et de la construction des courbes de référence de variation séculaire de la direction (inclinaison, déclinaison) et de l'intensité des informations archéomagnétiques à L'Institut de Physique du Globe de Paris (IPGP) et au Laboratoire d'Archéologie Moléculaire et Structurale (LAMS) mais aussi à l'Observatoire Magnétique National de l'IPGP de Charbon-la-forêt dans la forêt domaniale d'Orléans. 

J'ai pu aussi les suivre sur le terrain en les rejoignant sur des prélèvements de sole de four d'antiquité tardive sur le site exceptionnellement riche de Las Cravieros à Fanjeaux dans l'Aude. J'ai pu découvrir les techniques et les métiers d'archéologie complémentaires à l'élaboration de cette courbe comme la céramologie ou les autres techniques de datation convoquées par les chantiers de l'INRAP dont le 8è séminaire scientifique et technique sur le thème des datation absolues en archéologie se tenait en décembre 2024.

Voici quelques illustrations du chantier en cours sur ce projet à 1/3 du parcours de résidence que je me suis fixé.