La
Fondation Thalie est heureuse d'annoncer la sortie de “'Regenerative
Futures”', un nouvel ouvrage passionnant, publié à l'occasion de
l'exposition, du même nom, qui s'est tenue à Bruxelles pour marquer le
10e anniversaire de la Fondation en 2024.
Comment les pratiques
artistiques peuvent-elles contribuer à remodeler la façon dont nous
vivons, pensons et nous connectons - avec la nature et avec les
technologies émergentes ?"Regenerative Futures" explore ces questions en
mettant en lumière le travail innovant d’artistes et de designers qui
ouvrent de nouvelles voies en collaborant avec la science, l'artisanat
et diverses formes d'intelligence -animale, microbienne ou artificielle.
Face à la crise climatique, quelles solutions les créateur.ice.s
proposent-ils et elles ? Comment, avec les moyens de l’art et du design,
rendre visible la recherche scientifique qui y travaille ? Perpétuer la
beauté des savoirs et traditions, la profondeur des gestes et des
techniques, à l’ère de l’hyperconnectivité technologique ? Le catalogue
retrace ce parcours « initiatique » composé de commissions nouvelles,
d’installations vidéos ouvrant de nouvelles narrations prospectives et
d'une scénographie à partir de matériaux biosourcés et de techniques de
construction écologique, conçue par le studio bruxellois Bento
Architecture.
Sous la direction de Nathalie Guiot et Yann
Chateigné Tytelman, le livre et l'exposition présentent un échantillon
vibrant de disciplines et de pratiques, chacune étant un appel à
ré-imaginer notre avenir.
Regenerative Futures est à la fois une
célébration et un manifeste, une invitation à s'engager dans les idées
et les actions qui façonnent le monde de demain.
Artistes inclus dans l'exposition et le catalogue:
Aléa
(Miriam Josi & Stella Lee Prowse), Helene Appel, Michel Blazy,
Cathryn Boch, Paloma Bosquê, emmanuel boos, Thierry Boutemy, Claudia
Comte, Edith Dekyndt, Latifa Echakhch, Raphaël Emine, Adélaïde Feriot,
Sidival Fila, Marie-Ange Guilleminot, Marlene Huissoud, Tony Jouanneau /
Atelier Sumbiosis, Jitish Kallat, Ali Kazma, Takehito Koganezawa, Isa
Melsheimer, Otobong Nkanga, Junko Oki, Solange Pessoa, Benoît Platéus,
Hans Reichel, Tomás Saraceno, Noémie Sauve, Rachel Selekman, Buhlebezwe
Siwani, Jenna Sutela, Alina Szapocznikow, Moff at Takadiwa, Philippe
Terrier-Hermann, Samuel Tomatis, Natsuko Uchino, Maarten Vanden Eynde.
Synthèse Cet article rend compte d'une recherche
réflexive ancrée dans une expérience pédagogique. Le moment que vivent
les écoles d'art et de design incite à se pencher sur la
professionnalité singulière qui s'acquiert dans les écoles d'art et de
design, alors même qu'au vu des lourdes décisions des politiques
publiques, un doute des décideurs semble peser sur la valeur de cette
professionnalité. Celle-ci n'est rien moins que le pouvoir de créer et
n'a rien de secondaire. Mais comment le démontrer ? La perspective
adoptée ici pose le dessin comme une expérience complète. Elle commence
avec l'observation, se poursuit par une enquête sensible, esthétique,
historique et scientifique et est en ce sens profondément écologique, et
va jusqu'à s'autoriser à se dire artiste. L'exposition associée confie
aux étudiant•es et ancien•nes le soin d'illustrer par leurs oeuvres la
puissance performative des enquêtes par le dessin. La conclusion défend
une professionnalité qui relève tant d'un art de faire que d'un art
d'agir ensemble, dans la solidarité et l'attention aux milieux de vie.
Noémie Sauve. Enquête par le dessin. Colloque Art Design Recherche (AD•REC) 2025,
Ministère de la Culture, École supérieure d’Art et design de
Saint-Étienne (Esadse) à la Cité du design durant la Biennale
Internationale Design Saint-Etienne dont la 13e édition a pour titre :
Ressources, présager demain. Cléa Di Fabio, Sophie Pène, et Rodolphe
Dogniaux, May 2025, Saint-Etienne (FR), France.
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Biennale Internationale /// faire, encore ==> liens infos
Faire, encore, la conférence Art Design Recherche (AD•REC)
2025, aura lieu à l’École supérieure d’art et design de Saint-Étienne
(Esadse) à la Cité du design durant la Biennale Internationale Design
Saint-Etienne, dont la 13e édition a pour titre : Ressource(s), présager demain.
Initiée et soutenue par le ministère de la Culture, AD·Rec 2025, Faire, encore est la seconde édition, après Limit / No Limit,
en 2024 à Paris sous l’égide de l’ENSCI et de l’ENSBA Lyon.
AD·Rec offre un panorama désormais régulier de la recherche créative.
Colloque 27 et 28 mai 2025
Durant deux journées de rencontre – les 27 et 28 mai 2025 – AD•Rec 2025, Faire, encore propose
de réunir des recherches menées principalement dans les écoles d’art et
de design, et qui examinent les pratiques actuelles et les modalités
de fabrique. La recherche n’échappe pas aux controverses. Est-elle un
poumon, qui pousse les étudiant·e·s vers un devenir ? C’est ce que nous
voulons penser. Elle est aussi reçue comme la contrainte de trop qui
dévoie les écoles en les standardisant. Faire, encore s’emploie
à montrer le pouvoir de la recherche créative et sa réponse au besoin
d’imaginer dans une société qui est au pied du mur et tâtonne pour se
réinventer. Le colloque rassemble et confronte les notions et concepts,
les attitudes et valeurs, les méthodes et techniques. Cette mise au
jour est animée par la conviction que la création est essentielle à des
idéaux et images qui préparent les transformations, et qu’elle en est
même la source.
Questionner les « façons de faire » de la création actuelle
L’exposition Faire, encore
matérialise les recherches actuelles des écoles d’art et de design,
dans et avec des laboratoires de recherche. Un colloque, les 26 et 27
mai 2025, complète la démonstration. Les deux volets – recherche exposée
et recherche discutée – constituent l’édition 2025 de la conférence
annuelle Art Design Recherche (AD•REC) soutenue par le ministère de la
Culture. L’événement témoigne de la vitalité et de la variété de la
recherche créative, de son importance dans la vie des écoles et au-delà
de leurs murs.
Pourquoi fabriquer des choses, bâtir encore quand
la planète est accablée ? Cette interrogation vive dans les écoles d’art
et de design est la question centrale de cette édition 2025. Faire, encore,
cela suppose d’arbitrer entre l’urgence vitale d’alléger, de protéger,
et l’appétit d’objets signifiants et beaux. La recherche des écoles a
des retombées immédiates sur la pédagogie, et cherche des réponses à
l’anxiété d’étudiant·e·s qui vivent dans des milieux désormais traversés
par les réalités géopolitiques et les injustices climatiques. Grâce aux
recherches conduites par leurs professeur·e·s, artistes, designers,
chercheur·e·s, ils, elles et iels préparent des manières encore
inconnues de faire, de vivre et d’être, au travers de tous les médiums,
et qui dépendent d’expériences de faire autrement, faire ailleurs, faire
avec – avec ce qu’on a, avec qui on veut, avec les autres.
La conférence Art Design Recherche (AD•Rec) 2025
s’invite à la Biennale par le biais d’un colloque et d’une exposition.
L’exposition convie les enseignants-chercheurs des écoles d’art et de
design, françaises et internationales, à partager des propositions
plastiques résultant d’enquêtes. Elle interroge les façons de faire de
la création actuelle en matière de transitions.
L’exposition Faire, encore matérialise les recherches
actuelles des écoles d’art et de design, dans et avec des laboratoires de
recherche. Un colloque, les 27 et 28 mai 2025, complète la démonstration. Les
deux volets – recherche exposée et recherche discutée – constituent l’édition
2025 de la conférence annuelle Art Design Recherche (AD•REC) soutenue par le
ministère de la Culture. L’événement témoigne de la vitalité et de la variété
de la recherche créative, de son importance dans la vie des écoles et au-delà
de leurs murs.
La recherche apporte aux étudiant·e·s des expériences
d’enquêtes, de problématisation et de restitution critique. Elle dit
l’attention portée aux milieux, aux descriptions denses de paysages, à
l’exploration des traces laissées par les industries. Les processus de
participation, de coopération et de réflexion sur les manières de faire
ensemble, de faire communs, font aussi partie des préoccupations. On rencontre
tout autant des travaux spéculatifs ou critiques, imprégnés de profondes
questions sociales, que des recherches qui se confrontent aux matériaux et à
leur usage face aux enjeux écologiques. Le goût pour la fabrication dont la
légitimité est pourtant contestée se trouve confirmé, ce qui précisément impose
de repenser la conception et la production, contrôlées en profondeur par les
auteur·ice·s. Une part des œuvres exposées émane par ailleurs de coopérations
scientifiques interdisciplinaires, révélant la présence active des
créateur·ice·s dans tous les domaines de la réinvention des modes de vie, l’ingénierie,
les apprentissages collectifs.
Faire, encore, cela suppose d’arbitrer entre
l’urgence vitale d’alléger, de protéger, et l’appétit d’objets signifiants et
beaux. La recherche des écoles a des retombées immédiates sur la pédagogie, et
cherche des réponses à l’anxiété d’étudiant·e·s qui vivent dans des milieux
désormais traversés par les réalités géopolitiques et les injustices
climatiques. Grâce aux recherches conduites par leurs professeur·e·s, artistes,
designers, chercheur·e·s, ils, elles et iels préparent des manières encore
inconnues de faire, de vivre et d’être, au travers de tous les médiums, et qui
dépendent d’expériences de faire autrement, faire ailleurs, faire avec – avec
ce qu’on a, avec qui on veut, avec les autres.
Commissaires Sophie Pène, Rodolphe Dogniaux et Cléa Di Fabio
Artistes : Guillaume Aubry, Yto Barrada, Vincent Barré, Kenza Brand, Jonny Bruce, Simon Boudvin, Pierre Creton, David Horvitz, Suzanne Husky, Pierre Joseph, Jochen Lempert, Tony Matelli, Silvana Mc Nulty, Léa Muller & Sophie Kaplan, Lin May Saeed, Noémie Sauve, Shimabuku, Howard Sooley, Daniel Steegmann Mangrané
Commissariat : Claire Le Restif
Une nature moderne fait suite à l’exposition que le Crédac a consacré à Derek Jarman (1942-1994) en 2021. Son ambition était de mettre en lumière les liens entre les différentes facettes de son travail artistique, dont celle du jardinage qui joua un rôle décisif dans les dernières années de sa vie.
Dans son journal intime qu’il intitula Modern Nature, l’artiste britannique raconte comment le jardin qu’il cultivait à Dungeness dans le sud-est de l’Angleterre tint un rôle essentiel comme lieu de vie, d’espoir et de résistance face au sida dont il était atteint. Cet acte de foi et d’espoir a inspiré cette exposition rassemblant des artistes qui développent des gestes résilients dans un monde traversé par de multiples crises et attirent notre attention sur des fragilités menacées. Dans le champ artistique, cette vision élargie de l’écologie environnementale ne se limite ni à un discours, ni à un motif. Cette exposition est un terreau enrichi des relations que les artistes et le Crédac ont tissées au fil des collaborations.
Leurs œuvres dialoguent avec le jardin aux « couleurs de la guérison » de Derek Jarman. Car comme nous le disait l’artiste Ian Hamilton Finlay (1925-2006) à propos de son œuvre-jardin au long cours Little Sparta en Écosse, « certains jardins sont décrits comme des refuges alors qu’ils sont en réalité des assauts ».
visite de l'exposition avec Barbara Lagié et Joanna Wong,
photo Joanna Wong
ci-dessus:
dessin "Vulcano", réalisé en 2021 pendant la résidence The Possible Island /
extraits de dessins de la série "préhension" exposée lors de l'exposition "préhension" au lieu d'art et de pratiques rurales Le Ravitaillement à Gavray Sur Sienne en 2022. Ces dessins ont été réalisés à partir d'entretiens avec Hadrien Marquet (maraîcher/ Le champ au Loup) et Lise Pignol (éleveuse de bovins).
Merci spécial à Marie Pleintel et à l'équipe du Ravitailmement.
Magnifique travail de refonte de l'identité visuelle de la ferme, Foyer Fermier & Fonds d' Art Contemporain Agricole de l'association Clinamen (FACAC) par Synthview graphic design / Jan Tonellato. Un travail de consultation de plusieurs mois avec l'ensemble des bénévoles, merci à Jan pour ce magnifique travail et son investissement, spécial merci aussi à Anaïs Montevecchi, membre du FACAC.
Le duo composé de Noémie Sauve — artiste et professeure — et Meredith Root-Bernstein — écologue, ethnobiologiste et chercheuse CNRS au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) — a été sélectionné pour la session 2024-25 de la résidence de recherche et d’expérimentation du Crédac. Cette session dédiée à la rencontre entre l’art et les sciences, est menée en collaboration avec la Direction des Affaires Culturelles de la Ville d’Ivry.
Noémie Sauve et Meredith Root-Bernstein s’intéressent à l’origine de la vie en adoptant une nouvelle lecture des outils et des protocoles scientifiques habituels (tableau des éléments, distribution hiérarchique des études biologiques, chimiques et physiques, attribution de caractères volontaires des organismes…). Depuis la création de la Terre jusqu’aux observations des milieux qui nous entourent, leur projet intitulé L’activation du monde propose de donner naissance à des visions expérimentales à travers le dessin et la sculpture, en croisant les regards artistique et scientifique. Le projet vise à mettre en lumière le dynamisme, l’instabilité, et les libertés des formes prises par la vie lorsqu’elle s’active, loin des représentations statiques.
Noémie Sauve et Meredith Root-Bernstein mettent en place une circulation des savoirs et des expériences, inspirés de leurs terrains actuels et précédents (biologie des populations et écologie, sciences du végétal, biodiversité des récifs coralliens, influence chimique des activités volcaniques, géomagnétisme…). Avec la participation de quelques invité·e·s d’horizons très variés, s’intéressant tout particulièrement à ce qui échappe à la classification, elles envisagent de donner forme à un projet qui restitue la complexité du monde et qui ne limite pas l’écologie aux terrains auxquels on l’assigne.
Au fil de nombreuses collaborations avec des scientifiques, Noémie Sauve a pu constater le rôle décisif que joue, pour la méthode scientifique, la séparation entre la matière qui sert de support à une information et la substance qui l’active ; entre la matière et le processus. Son engagement sur les sujets d’écologie globale l’a amenée à s’intéresser aux rapports entre la conservation et le vivant, entre le capital conservé dans un répertoire, un index, et son activation, sa mise en circulation.
Meredith Root Bernstein s’intéresse à cette même dichotomie, depuis le point de vue situé des disciplines de conservation de la nature, où ces deux dimensions peuvent parfois être présentées comme des antagonistes.
Réunies grâce à leur projet de résidence au sein de l’atelier de recherche du Crédac, elles vont mener un dialogue autour des recherches scientifiques de Meredith Root-Bernstein sur l’évolution, notamment en suivant la piste du ribosome — la molécule qui active l’ADN — et ses implications pour toute les échelles du vivant, jusqu’à l’écologie. Un échange fécond peut alors se développer, marqué par de multiples résonances en matière de méthode, avec un primat accordé à l’observation.
À l'occasion du "Printemps des cimetières", le Crédac et le cimetière parisien d'Ivry propose de découvrir les dessins réalisés par les enfants de deux classes de CM1 de l’école Rosa Parks d’Ivry-sur-Seine lors d’ateliers d’observation de la flore.
"Cueillir du regard" 📅 Dimanche 18 mai 2025 de 9h à 17h30 📍 Cimetière parisien d'Ivry 👉 Accrochage, visites du cimetière et animations
Espace naturel au cœur de la ville, le cimetière parisien d’Ivry abrite une riche biodiversité. Il a permis à l’artiste Noémie Sauve @noemie_sauve et à la chercheuse Meredith Root-Bernstein @mrootbernstein de proposer et mener ces ateliers.
À partir de l’observation attentive des végétaux, les enfants ont été invités à choisir une plante et à en dessiner les caractéristiques qui permettent de la reconnaître. Après le temps de dessin, les enfants ont tenté de retrouver, à l’aide d’un guide naturaliste, la plante dessinée. Ils et elles ont ainsi pu comparer leur dessin avec la représentation générique du guide et comparer leurs dessins entre eux pour constater les traits communs de chaque espèce ainsi que l’infinie variété d’individus au sein d’une même espèce de plante.
Cette diversité des plantes et de leurs représentations révèlent l’infinie variabilité du vivant.
Les ateliers ont été menés en collaboration avec la Direction des affaires culturelles de la Ville d’Ivry.
merci à Isabelle Monnier- équipe du cimetière parisien d'Ivry
noemiesauve.com / née à Romans (26) en 1980 /
vit à Paris / visites atelier sur rdv noemiesauve@posteo.net
www.instagram.com/noemie_sauve/
https://www.facebook.com/patience.flamme